Marilyn Monroe et l'hypnose

 

Tout montre que Marilyn Monroe, aurait pu être "sauvé" par l'hypnose, au lieu de suivre la voie psychanalytique en vogue à son époque.

 

Le recueil des textes de poésie qu'elle a écrit toute sa vie montre le tempo, le rythme, d'une transe qui lui aurait été salutaire.

Ci-dessous, un de ses textes que j'ai traduit.

 

 

 

Celle qui se voulait éperdument actrice écrivait des poésies sur différents carnets ; un carnet noir Record en 1950, puis un agenda italien, puis un cahier rouge Livewire…

 

Marilyn Monroe, née Norma Jeane Mortenson, n’écrivait que sur les premières pages, laissant les suivantes vides.

 

En l’absence de carnet, elle utilisait aussi des feuilles disparates à en-tête d’hôtels, Waldorf-Astoria, Parkside House, Beverly Hills, Bel-Air Hotel…

 

 

Le poème ci-dessous, écrit sur un papier à en-tête du Beverly Hills Hotel, donne l’exact tempo d’une séance.

 

Tout commence par l’acceptation initiale « keep the rule ». (Accepte la règle).

 

Entrer dans le jeu d’un franchissement, d’un laisser-aller, d’un affalement comme les voiles d’un bateau s’affalent. Tel est « le premier processus par lequel le non-manifesté se manifeste, celui qui transforme l’observateur en observé et le décor en trame, commente Deepak Chopra. C’est le chemin par lequel le rêveur manifeste le rêve. »

 

Lecteur, murmure le poème dans le souffle des mots de Marilyn, au travers de ses lèvres peintes un jour, puis l’autre non, selon qu’elle est Marilyn ou Norma Jeane.

 

Sois dans ses crevasses, dans ses éraflures, ses petits suspens. Sois dans son intonation, dans l’instant où la voix ralentit et devient plus grave tel l’hypnotiseur qui tient le patient par la longe.

 

Norma Jeane et Marilyn sont la patiente et la conteuse, l’une est l’hypnotiseuse et l’autre hypnotisée, comme l’hypnotiseur est lui-même en transe.

 

« stretch

expansion

open 

free

 

 

Keep the balloon

And

Dare not to worry

Dare to let go

so loose

 

Then you pick up

Strech into your tone

 

 

Sens of humour

Keeping a giggle inside

 

Keep the rule

To begin

With a ray tension

 

Let go off my eyes

so relaxed

 

 

only let my thought

come through them

without doing

any thing to them”

« Relâche

Dilate

Ouvre 

libre

 

Garde le ballon

Et

Ose ne pas t’inquiéter

Ose te laisser aller

 si détendue (perdue)

 

Quand tu reprends

Relâche ton intonation

 

Sens de l’humour

en gardant un petit rire intérieur

 

Accepte la règle

pour commencer

Tendue par un rayon

 

Que mes yeux s’en aillent

si relâchée

 

laisser seulement ma pensée

venir au travers d’eux

absolument sans

rien leur faire »

 

(…)

 

Le silence qui suit une poésie lui appartient.

 

L’hypnose part d’une concentration extrême sur l’intérieur du corps, qui exclut l’extérieur ; il s’agit de se concentrer, à fond, serrer, serrer, serrer… puis ouvrir, relâcher, se laisser aller, glisser, jusqu’à presque disparaître.

 

Stretch… expansion… open… free…

 

Tendre… et relâcher. Être ouvert à ce qui passe et fermé à l’extérieur, comme voir la nuit. Nyctalope de son grenier qui devient une prairie.

 

 

Ouvrir… fermer… Stimuler, aller de l’avant… puis inhiber. Savoir arrêter cette progression sous peine d’explosion. Savoir jouer de l’accélérateur et du frein.

 

« Stretch… expansion… open… free…»  écrivait Marilyn sous l’en-tête du Berverly Hills Hotel en tirant un peu la langue.

 

Deepak Chopra traduit ces mots, dans un autre espace-temps, par : « glissez-vous dans l’ouverture. Faites de cet espace silencieux, qui s’étend entre les pensées, le centre de vous-même, et entrez dans le silence. Une fois établi en cet état d’Être, laissez s’exprimer vos intentions et vos désirs  » sans même devoir les dire. Laissez-les couler. 

 

« Stretch… expansion… open… free… »   Deepak Chopra traduit : « Lorsque vous êtes dans l’ouverture, il n’existe plus ni pensée ni intention, mais au moment où vous en sortez, au moment où se crée le lien entre l’ouverture et la pensée, exprimez votre intention.2 »

« Keep the balloon and dare not to worry » À ce moment, vous inscrivez votre désir, fut-il innommé, dans le champ fertile de la pure potentialité, cet état d’ouverture du champ de tous les possibles, cet état où il n’est pas décidé d’être un corpuscule ou une onde, l’état antérieur au regard de l’observateur.

 

« Keep the rule to begin with a ray tension… »  Pour entrer dans cet état, il faut accepter la règle et se mettre dans l’état lumineux de tension nécessaire.

 

La règle, pour Chopra, est dans l’intention combinée au détachement. L’intention offre un terrain d’action aux flots libres et spontanés de la pure potentialité, et le détachement permet de ne pas se focaliser sur le résultat, de laisser tomber toute idée rigide quant à ce qu’il devrait être. Accepter d’entrer dans la sagesse de l’incertain. Le détachement joint l’acceptation, et l’abandon. Surtout ne pas chercher à convaincre quiconque.

 

 

“Let go off my eyes, so relaxed, only let my thought come through them, without doing any thing to them”,1 souffle Marilyn.  Laisser seulement la pensée venir au travers d’eux absolument sans rien faire

 

 

 

 

 

 

 

 

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