Hypnose et physique quantique

 

 

 

L’hypnose, comme la physique quantique, est une extension du domaine de la liberté.

 

Elle rompt avec l’intelligence, pour la métaphore qui déplace d’un champ à un autre.

 

L’hypnose n’est que de la physique là où la psychanalyse est de l’interprétation, riche en soi, mais peut-être seulement riche en soi. Un système qui, sous prétexte de libérer, enfermerait aussitôt que la toute première porte est franchie.

L’hypnose ne théorise rien. Elle ne s’occupe que d’états. Un état stable ou non, solide ou fluide, avec un certain spin ou une certaine trajectoire.

Le travail de l’hypnose n’est pas de réfléchir sur l’état mais de le transporter, le changer, le faire communiquer avec d’autres états, énergies, fréquences… dans un univers qui dépasse le seul champ du vivant car tout devient vivant et interconnecté.

L’hypnose ne pense pas, elle agit. Elle est un moyen de transport entre états. Déplacer, réorienter. Passer de l’ombre à la lumière, et, s’il y a trop de lumière, aller vers une nouvelle ombre plus adaptée. Se mouvoir.

Ses outils ne servent pas à penser. Ce sont des instruments manuels, des leviers au service de la physique.

L’hypnotiseur est un terrassier qui mène son patient au ciel.

Le regard dans le décolleté

Les comparaisons à la physique quantique, aussi proches du semblable soient-elles, seront toujours analogiques car philosophies et sciences vivent, ou s’expriment, dans des champs lexicaux différents. Pourtant leurs interpénétrations, leurs résonances, dans des déplacements croisés d’images, éclairent chaque fois l’un l’autre comme les interactions entre Terre et Lune enflent et désenflent les marées.

Cet état quantique, qui rejoint souvent une perception bouddhique, m’aide à me mettre (ainsi que mon patient) dans un état où une vérité se passe, dans le flux.

Cette entrée dans l’indicible est concomitante à la précision inouïe des formules mathématiques liées à la physique quantique. L’indicible, ou l’incertitude, et la précision… comme si un tremblement, qui n’existe pas si vous le décomposez car il s’agit d’une succession de fragments sûrs, se dirigeait précisément sur son but qui n’était pas fixé d’avance et est pour autant certain.

Quelque chose est là et, quand vous approchez la main, ce n’est plus là. Un objet bouge, et si vous essayez de connaître sa vitesse et sa position, ce système subit une transformation aléatoire et irréversible, une « réduction du paquet d’onde ». La fonction d’onde s’effondre et se réduit à un seul de ses résultats possibles.

Un homme regarde dans le décolleté d’une femme qui se laisse faire en ne le voyant pas. Dans ce qui se passe et ne se passe pas, les deux frémissent. Le temps est dilaté. L’espace est suspendu.

Si l’homme objectivait ce qui se passe, son contentement de voir et celui de la femme d’être désirée par cette vue, le corsage se fermerait à jamais. Le fragile état oxymorien « d’innocence complice » disparaîtrait à jamais.

Comme dans la fonction d’onde, le sujet choisit parmi ses futurs potentiels : la direction de la causalité mentale va des futurs potentiels au présent.


Le vide quantique

Là, je suis face à un enfant, qui pense je ne sais quoi, comme s’il était incapable de concevoir une pensée, de la conceptualiser. Il en est beaucoup ainsi. Aussi des adultes. Me vient l’évidence que l’on peut vivre sans pensée autonome.

 

Dans ce fameux champ morphique que j’expliquerai plus tard mais que toi, Lecteur futur, tu appréhendes déjà tant j’en parle, dans cette perspective quantique, chacun est « balayé » par l’ensemble de toutes les pensées, vécues ou à naître.

Chaque pensée étant reliée à toutes les autres, à cet instant deux points peuvent être éclaircis à partir de l’interaction de deux particules, un jour, reliées, expérience d’Aspect de 1982, et de la notion même de vide quantique.

 

En 1982, Alain Aspect, physicien français, expérimenta la relation entre deux photons ayant été en contact puis séparés. Il s’avéra qu’une manipulation sur l’un agissait sur l’autre, instantanément, même s’ils étaient éloignés de milliers de kilomètres, bien au-delà de la vitesse de la lumière jusqu’à lors considérée comme une limite indépassable.

L’information donnée à l’un était prise immédiatement en compte par l’autre pour réaliser des choix, par exemple aller dans un sens ou un autre, en dehors de tout processus physique. Les deux objets, séparés, se retrouvaient en même temps unis dans une intrication quantique. Les deux particules formaient un système avec des propriétés non localisées dans l’un ou l’autre des photons.

Cette expérience a été reproduite de nombreuses fois, à des distances de plus en plus éloignées, sans changement sur le résultat.

 

Lecteur à venir, n’en déduit toujours rien. Accepte seulement qu’à un certain niveau, sans préciser lequel, des phénomènes échappent à un entendement « actuel », c'est-à-dire dans un état de connaissance fixé dans un temps et un espace.

De même, se pourrait-il que la notion de vide n’existe pas ? Tout comme des particules un jour reliées puis séparées peuvent, dans certaines conditions, réagirent simultanément, (en sachant que tout a été relié à un moment donné), il peut s’avérer, en mécanique quantique, que de nombreux effets apparaissent dans ce vide. Qu’est-ce que ce vide soudain peuplé ? Il est nommé vide quantique. Tout part de l’inégalité d’Heisenberg, que je t’épargne, où le produit de l'incertitude sur l'énergie par l'incertitude sur le temps est obligatoirement supérieur à une valeur non nulle. Ce qui veut dire qu'il est possible d'emprunter de l'énergie au vide pendant un temps très court. C'est ce mécanisme qui est à l'origine des fluctuations du vide.

C’est à partir de là qu’Einstein créa sa fameuse équation E=mc2. En empruntant de l’énergie au vide, il était possible de créer des particules possédant une masse. Ce mécanisme est à l’origine de l’apparition de paires de particules virtuelles, à l’intérieur de ce vide quantique, qui apparaissent un temps très bref avant de disparaître.

Ainsi, il est désormais prouvé que les fluctuations du vide peuvent produire une force attractive

Comme le dit le physicien Paul Davies « ce vide n’est ni inerte ni sans consistance, mais vivant d’une palpitante énergie et vitalité ».