François Roustang
L’hypnose taoïste, pré-quantique, de François Roustang.
Nous voilà dans la troisième forme d’hypnose. Il est convenu que vous avez déjà les bases, et plus, des deux premières, et un large aperçu de la quatrième apprise lors de la formation Hypnose quantique.
Pour rappel, voici ces quatre formes et comment elles se définissent dans des catégories de langage.
1 / Hypnose classique
Négation de l’avoir
Fin XIX ème siècle / Spectacle / Street Hypnose / Magnétisme
Pléonasme : 1 niveau de liberté / Le sujet comme dépossédé de lui-même / manipulable de l’extérieur
2 /Hypnose éricksonienne
Déplacement des avoirs
Métaphore : 2 dimensions / Le sujet producteur de son changement sur une même ligne.
3 /Hypnose pré-quantique taoïste
Tao / Roustang/ Brosseau
Oxymore : 3 dimensions /Travail sur l’être, le trou, le vide (habité), le « ne rien faire ».
4 / Hypnose ur –quantique
Ransford / Chambon / Gilligan / Robles / Brennan / Zalic
Réalité transcendante.
Endo-causalité et liberté de choix, notion d’holomatière.
Travail sur l’étoffe / Biofeedfack du corps sur la pensée
La peau personnelle est la peau du monde / Travail sur la reliance universelle et la lumière / A une mémoire akashique en mouvement car non finie.
L’HYPNOSE DE FRANÇOIS ROUSTANG
L’hypnose de Roustang est un retour au corps mettant le plus possible la pensée hors action.
Elle est manipulatoire tel un chirurgien qui mettrait un plâtre pour que l’os se resoude. Du positionnement nouveau du corps va s’ensuivre une nouvelle disposition de la pensée ou de « l’âme ».
Ce canevas parfait est déjà à l’intérieur de chacun, comme un plan parfait qui aurait été dévoyé par les charges de la vie.
Ne rien faire est se dépouiller de la charge, le rien étant déjà habité d’un tout identique à la physique quantique.
Nous sommes déjà dans le « rien habité » du monde quantique.
Revenir au corps, par Roustang, est retrouver :
- Une conscience de soi primaire
- Une possibilité de choix
- Une signification dépendante de l’action.
Il s’agira de retrouver trois pouvoirs :
- Pouvoir de rêver
- De configurer le monde
- D’imaginer, donc d’anticiper.
L’imagination est créatrice du présent, ceci se retrouvant aussi dans la « pensée toltèque ».
Entrer dans cette veille paradoxale passe par plusieurs étapes :
- Fixation, absorbtion
- Indétermination
- Possibilité
- Puissance
La conscience claire des choses et évènements mentaux intervient par le non-agir et l’attention. Il s’agit de ne plus être tributaire de la forme imposée par l’action réflexe.
Il s’agit de redonner au corps son POUVOIR ORGANISATEUR, ce principe anhistorique qui échappe à la règle de l’antériorité pour François Roustang.
Nous voilà donc très loin d’une recherche des causes.
Dans ce cursus, seront proposés, entre autres, trois exercices pour sortir de la plainte :
Sortir de la plainte.
1 / le premier exercice proposé est de retourner à l’unité de l’esprit et du corps à revenir au corps pensant. Car pour Roustang (comme chez Nietzsche) le corps pense.
2 / / Le deuxième exercice consiste à ramener la relation au rien de la présence. Retrouver une relation dépouillée à soi-même, pas une relation d’intérêt, d’émotion ou de sympathie car rien n’est exigé que d’être là dans son propre espace.
3 / Le troisième exercice découle des deux premiers. Il s’agit d’arriver à un accord au sens d’être en accord (je pense que la métaphore musicale aurait pu ici être tout à fait pertinente l’instrument accordé sonne juste) plutôt que d’être d’accord.
Le lien évident de François Roustang sera éclairci tout comme sera revisité le fameux adage grec « Connais-toi toi-même » inscrite à l’entrée du temple de Delphes.
Arrêter de se connaître à tort.
Elle est comprise aujourd’hui à tort comme une invitation à une introspection complaisante sur son petit moi. La connaissance de soi pour les Grecs ne consistait pas à se pencher sur son nombril mais à retrouver sa place dans une architecture du monde dont l’homme est un élément.
Les liens avec ma pratique et l’exercice du Respir seront pour tous évident, avec le point premier de la fonction d’arrêt jusqu’à cette sensation de perceptude, cette claire conscience qui puise dans le pouvoir organisateur et permet le regard nouveau et la parole juste, c’est-à-dire sans plainte ni agressivité.
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